Un écosystème santé francilien autour du CEA et de l’IRSN
Avec un tissu local important d’entreprises du secteur de la santé, la vallée Sud du Grand Paris s’offre un nouveau lieu d’accueil d’entreprises innovantes du secteur : Vallée Sud BIO PARC, à Fontenay-aux-Roses. L’appel à candidature est en cours pour une ouverture début septembre.
Implanté à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) à proximité des transports en commun et des instituts de recherche du CEA et de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) qui soutiennent le projet, la future pépinière Vallée Sud BIO PARC dispose de 1 500 m² d’espaces pour héberger et accompagner 15 à 20 entreprises innovantes du secteur de la santé. « La typologie d’entreprises est très large, de la santé numérique à la biotech en passant par la e-santé, décrit Sandrine Degos, présidente de Care Insight, un des deux opérateurs du projet. Les jeunes pousses peuvent être issues des structures d’incubation des deux instituts de recherche ou d’horizons différents. Nous ciblons des entreprises post-incubation, qui ont déjà un marché et un produit au stade de la preuve de concept et qui font face à des enjeux de croissance, de financements ou de structuration de leurs ressources humaines. » Simone Mergui, directrice adjointe de l’Institut de Biologie François Jacob du CEA, a rappelé à l’occasion du webinar de présentation de la structure, l’importance des programmes d’accompagnement au sein du CEA, par la valorisation, l’essaimage, et l’accompagnement des porteurs de projets, « dans lesquels nous voyons de futurs partenaires ». Elle rappelle les besoins d’hébergements à proximité, en post-incubation.
Un réservoir de compétences
Jean-Christophe Gariel, directeur général adjoint du pôle Santé Environnement de l’IRSN, s’est également félicité de la création de Vallée Sud BIO PARC. « C’est une formidable opportunité pour ces jeunes entreprises, qui bénéficieront d’un accès aux connaissances de l’IRSN, aux outils et à l’expertise interne, mais également pour notre institut qui profitera en retour de leur capacité d’innovation vers une mise en œuvre clinique. » Les start-ups bénéficieront d’un écosystème dynamique tourné vers le milieu de la santé avec de nombreuses industries (Stallergenes Greer, Audioptic, Genomic Vision, Omega Pharma, Air Liquide médical…) et des établissements d’enseignement supérieur et des centres de R&D de rang mondial (outre l’IRSN et le CEA, l’AP-HP ainsi que l’Inserm). « Nous sommes en discussions avec l’écosystème, dans une volonté d’ouverture », confirme Sandrine Degos, qui envisage également des échanges avec la Bpi. Réunir en un seul lieu tous les acteurs du secteur et proposer une mutualisation de connaissances favorisera à terme l’émergence des synergies autour de projets innovants », complète-elle. Laurent Vastel, professeur de médecine et Maire de Fontenay-aux-Roses, s’est félicité à l’occasion du webinar, du « réservoir extraordinaire de compétences de la région ».
Les candidatures, c’est maintenant !
L’appel à candidatures est ouvert jusqu’à mi-juin. « Nous réaliserons un diagnostic sur quatre axes des besoins et de la maturité du projet : stratégie et développement, recherche de financements, ouverture à l’international, et gestion des ressources humaines, pour un accompagnement individualisé, détaillait Maria Harti, présidente d’Interfaces, spécialiste de la gestion et de l’animation des incubateurs-pépinières et co-opérateur du projet. S’ajoutera un accompagnement collectif via des journées de formation et des ateliers autour de l’entreprenariat, la gestion des RH, le management, la propriété intellectuelle, la comptabilité… ». Le cabinet Care Insight apporte quant à lui son expertise autour de l’innovation numérique et biotech, et notamment sa connaissance du modèle économique et du cadre règlementaire. « Une première société, issue du CEA, a d’ores et déjà intégré le projet : Life & Soft, qui propose des services en bioinformatique », précise Sandrine Degos. La start-up a signé en avril 2020 un accord de trois ans avec le département IDMIT (Infectious Disease Models and Innovative Therapies) de l’Institut de Biologie François Jacob visant à développer une offre de services répondant aux besoins de soins personnalisés et s’appuyant sur des analyses croisées innovantes.
Juliette Badina