Servier maintient son cap vers 2025
La publication des résultats de l’exercice 2020/21 a donné l’occasion au laboratoire français de confirmer ses ambitieux objectifs à l’horizon de 2025.
« Servier prévoit toujours de lancer une nouvelle entité moléculaire tous les trois ans, dont la prochaine d’ici à 2025, d’atteindre un résultat d’EBITDA d’1,3 Mds€ et de réaliser un chiffre d’affaires consolidé de 6,5 Mds€ (dont 1 Mds€ en oncologie), » a rappelé Olivier Laureau, Président de Servier.
Sa stratégie, axée sur les maladies rares en oncologie et l’optimisation de ses médicaments en cardio-métabolisme et dans les maladies veineuses, positionne le laboratoire sur une trajectoire de croissance. Le rachat en avril 2021 de la division cancérologie de l’américain Agios Pharmaceuticals et son anticancéreux Tibsovo® y contribuent fortement, tout comme les nouveaux partenariats, notamment avec les biotech françaises Oncodesign et OSE Immunotherapeutics, signés respectivement en juin et en août 2021. Parallèlement, pour améliorer sa profitabilité, garantir sa pérennité et son indépendance, l’entreprise accélère la dynamique d’amélioration des performances de sa R&D mais aussi de ses autres métiers.
Belle croissance en volume impactée par les changes et baisses des prix
Pour l’exercice passé, le groupe a enregistré des ventes consolidées de 4,73 Mds€, en croissance de 4,3 % à taux constants (+0,8 % à taux réels). Ses deux activités Princeps et Génériques ont toutes deux participé à cette bonne dynamique. Cependant, la variation des taux de change a impacté négativement le chiffre d’affaires de 156 M€. Le laboratoire a également souffert des baisses des prix, notamment en Chine liées à des mesures gouvernementales. Ainsi l’activité Princeps a vu ses ventes ressortir à 3,31 Mds€ (+4,8 % à taux constants et +0,6 % à taux réels) tandis que les facturations de l’activité Génériques s’établissaient à 1,42 Mds€ (+2,9 % à taux constants +1,1 % à taux réels).
Comme attendu, le résultat d’exploitation avant intérêts, impôts et amortissement
(EBITDA) est resté stable en 2020/21, pour s’inscrire à 625 M€ (soit 13,2 % du chiffre d’affaires), tout comme le résultat opérationnel maintenu à 278 M€.
Des perspectives souriantes
En 2021/2022, Servier entend confirmer les leviers de sa stratégie d’expansion. « Nous allons accélérer notre développement en oncologie, maintenir notre leadership en cardiologie et renforcer notre présence aux Etats-Unis et au Japon », a précisé Pascal Lemaire, Vice-président Executif Finance. Ainsi le groupe table sur une croissance de 4 % de son chiffre d’affaires, portée notamment par l’oncologie. Dans le même temps, il compte continuer à renforcer ses performances avec l’amélioration continue de l’EBITDA pour financer le progrès thérapeutique. La poursuite de sa transformation digitale lui permettra d’améliorer la productivité de la R&D et de ses autres activités en avec la volonté d’améliorer sa profitabilité. Servier confirme enfin l’ouverture prévue en 2023 de son Institut de Recherche et Développement à Paris-Saclay, étape clé dans la transformation de sa R&D et dans la construction d’une recherche plus ouverte, plus dynamique et plus productive au bénéfice des patients.
Christine Colmont