La France, terre d’élection pour Novartis
Le groupe suisse mise sur l’Hexagone pour sa recherche clinique, sa production, l’accès précoce à ses traitements ainsi que son développement numérique.
Pays stratégique pour Novartis, la France est devenue plus attractive depuis la mise en place des réformes entreprises depuis deux ans, à l’instar de la refonte de l’accès précoce aux médicaments annoncée en juillet 2021. Tous les métiers du groupe y sont représentés : la recherche, le développement (l’une des premières filiales européennes), la production avec ses deux sites industriels (thérapies génique et cellulaire d’une part, biothérapies d’autre part), sans compter l’expertise cellulaire dans le domaine de la médecine nucléaire.
1000 collaborateurs dans des usines
Le groupe a beaucoup investi en France. Ces dernières années, quelque 900 M€ ont été déployés sur le site d’anticorps monoclonaux à Huningue, en Alsace près du siège mondial à Bâle, mais également consacrés aux rachats du spécialiste de la médecine nucléaire AAA et du site de thérapies géniques et cellulaires, CellforCure en 2018, sur le plateau de Paris-Saclay aux Ulis », rappelle Frédéric Collet, président de Novartis France. Aujourd’hui, l’investissement à Huningue est arrivé à maturité, avec à la clé 150 recrutements et une augmentation de 60 % de la production d’anticorps monoclonaux dans le cadre de cet investissement. Quant aux effectifs de CellforCure, ils ont grimpé de 90 à 300 personnes. « Novartis entend désormais mettre les capacités de production de ce site à la disposition de partenaires potentiels qui souhaiteraient se lancer dans la production de thérapies géniques et cellulaires innovantes », ajoute-t-il. En cinq ans, Novartis a plus que doublé ses effectifs industriels, portant le nombre de ses collaborateurs en production de 400 à 1000 (sur un total de 3000 en France).
Une implication forte dans les essais cliniques et le numérique
S’agissant du développement clinique, la France est particulièrement bien lotie, figurant à la première place européenne. Novartis y est devenu le premier acteur en développement clinique en y menant plus de 200 essais, incluant quelque 5000 patients. L’entreprise reste très engagée, en particulier dans les phases précoces en oncologie, et pourrait renforcer cette attractivité. Via les mécanismes d’accès précoce, le laboratoire dispose aujourd’hui de 13 ATU nominatives en cours et de 4 ATU de cohortes tandis que « plusieurs dossiers sont en cours sur des traitements innovants. »
Le développement numérique est également privilégié par la filiale, via son laboratoire Biome, une plateforme d’interface dans les métiers de la data et du numérique. Des initiatives sont également en cours avec le Health Data Hub dans le domaine de l’oncologie et avec d’autres partenaires pour améliorer les parcours de soin bouleversés par la pandémie, et pour alléger la charge d’activité des hospitaliers.
Christine Colmont