La Phratrie donne le ton du « monde d’après »
Engagé depuis plusieurs mois dans la croissance externe, Gad Weil a construit le groupe indépendant La Phratrie, né en mai 2021, qui rassemble aujourd’hui une douzaine d’agences : La Fonderie, med&you, Vista…. Et ce n’est pas fini ! La pandémie a donné tout son sens à sa stratégie durable, axée sur des valeurs sociales, environnementales et humanistes.
Gad Weil, président du Groupe La Phratrie, et François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest France, ont en commun de consacrer une bonne partie de leur énergie à faire évoluer les mentalités, à combattre les inégalités, voire à transformer le monde… Le 31 mars dernier, à la Maison de l’Alsace des Champs-Élysées, le tandem à l’origine de l’histoire de La Fonderie, le communicant et le journaliste, ont communiqué ensemble sur une question essentielle : une nouvelle quête de sens au quotidien dans leurs métiers respectifs, à l’aune d’un monde post-Covid.
Une transformation en cours
Tous deux prennent d’abord conscience d’une profonde transformation en cours. « Nous étions une petite centaine et nous voilà, un an et demi après le début de la pandémie, à presque 250 collaborateurs au sein de la Phratrie, » pointe Gad Weil. La stratégie de croissance externe a permis de construire un groupe composé d’une douzaine d’agences, dont deux issues de Ouest France (précontact et Happy Prod), organisées autour de quatre pôles métiers différents et complémentaires : événementiel (La Fonderie, Vista, Place Public), communication & RP (précontact, Fargo, med&you, Reymann), voyages & incentives (Fancy), innovation & services (La Fonderie Ressources, Novaway). Une cinquième branche est en cours de constitution : une entreprise à vocation sociale et solidaire (SAS), qui repose sur un projet d’agriculture urbaine et d’insertion sociale baptisé « Il était une voie … », mené sur 20 kilomètres d’autoroutes, du côté de Roissy. « L’idée est de permettre à nos clients de faire de la compensation carbone et de la biodiversité de manière tangible aux portes de Paris, » pointe-t-il. Le moteur de l’entreprise, c’est donc « l’hybridation ou le mélange d’expertises. » Et grâce à cette dynamique, La Phratrie vise un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros en 2022 en étendant sa présence dans les territoires à Paris, Rennes, Lyon, Nantes, Strasbourg, et jusque – demain – dans le sud-est et sud-ouest de la France.
A l’aune des enjeux de RSE et cybersécurité
Le monde de la presse et de la communication se redéfinit et évolue constamment à l’aune des nouveaux métiers et du numérique, de la digitalisation à « la physicalisation » de l’événementiel. L’enjeu étant de savoir encore aujourd’hui où mettre le curseur entre physique et digital. Les premières années de La Phratrie ne sont, selon ses fondateurs, qu’un avant-goût de ce que l’avenir réserve. « Nous allons poursuivre notre stratégie de croissance organique et externe pour créer une ETI patrimoniale et familiale, dont les collaborateurs pourront être actionnaires, » annonce-t-il. L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros en 2024, année de la retraite pour le président, après 45 ans de carrière. La moitié de l’activité provient aujourd’hui de la santé, de l’événementiel à la compliance et communication médicale. Les aides de l’État créent actuellement « un important appel d’air » que La Phratrie souhaite accompagner en prenant les enjeux de RSE et de cybersécurité comme axes de progrès.
Le prochain challenge de Gad Weil ? Mettre en scène le bicentenaire du Cadre Noir sur les Champs-Élysées, un événement relié à la nature et l’animal, prévu en 2025.
Marion Baschet-Vernet