Future4care : le nouveau guichet unique de la santé numérique ?
Capgemini, Generali, Orange et Sanofi viennent d’annoncer la création de Future4care. Cette société commune se présente comme un « accélérateur » pour les start-up du secteur de la santé numérique. Elle se propose notamment d’être un guichet unique pour faciliter leur accès au marché. Elle veut surtout devenir une référence en France et en Europe.
La santé, la technologie et l’assurance unissent leurs compétences. Capgemini, Generali, Orange et Sanofi ont officialisé ce matin la création de Future4care. Cette société commune veut promouvoir des start-up du secteur de la e-santé, via la structuration d’un écosystème sans équivalent en Europe. « Nous souhaitons fédérer tous les acteurs de la chaîne de valeur pour accélérer le développement de solutions innovantes qui profiteront aux patients, aux professionnels de santé et au système de soins », affirme Philippe Peyre, son président. Une centaine d’entreprises pourront prochainement bénéficier d’un accompagnement individualisé par le biais d’un réseau d’experts issus d’horizons variés. Un bâtiment de 6 400 m² leur sera entièrement dédié. Il hébergera notamment un incubateur et un institut spécialisé dans la data. Implanté dans le treizième arrondissement parisien, sa construction sera finalisée en décembre prochain. Signe particulier : cet accélérateur se concentrera uniquement sur la phase de commercialisation. « Nous voulons devenir le guichet unique de l’accès au marché. Nous favoriserons la mise en relation avec des interlocuteurs compétents. Nous proposerons aussi des services adaptés pour franchir cette étape critique », précise Agnès de Leersnyder, directrice générale de Future4care, qui n’a pas vocation à investir dans les projets soutenus.
Un premier appel à projets
Les quatre fondateurs n’ont pas l’intention d’opérer seuls. « Une quinzaine de partenaires industriels devrait bientôt nous rejoindre », confirme l’ancienne directrice de la stratégie d’Orange. Dans une logique d’open innovation, les parties prenantes mettront leurs technologies, leurs expertises et leurs données à la disposition des start-up sélectionnées. « Elles pourront ainsi maximiser leur chance de réussite », souligne Philippe Peyre. Pour donner plus d’ampleur à la démarche, des contacts seront également noués avec des associations de patients, des hôpitaux, des universités, des écoles, des centres de recherche, des régulateurs ou des fonds de pension. Les choses sérieuses ne devraient plus tarder à démarrer. Une plate-forme digitale sera déployée durant l’été. « Elle nous permettra de diffuser plus largement notre offre de services. Tout ne se passera pas dans nos murs », rappelle Philippe Peyre. Le premier appel à projets sera lancé en septembre. Deux thématiques ont déjà été retenues : la gestion des soins à distance et le numérique au service d’une médecine plus personnalisée. « L’absence de preuve de concept sera un critère rédhibitoire dans le processus de sélection », signale Agnès de Leersnyder. Des candidatures spontanées ou des cooptations pourront aussi être acceptées, selon le même principe.
Jonathan Icart
NB : Future4care sera financée par un système de cotisations, versées par ses partenaires. Les start-up paieront également un abonnement pour profiter des différents services proposés. Estimé à vingt-quatre millions d’euros, le financement initial a été apporté par les quatre fondateurs : Capgemini, Generali, Orange et Sanofi.