Médicament : Tours soutient les jeunes entreprises
Polepharma, Findmed et Brains Venture s’allient pour soutenir des créations d’entreprises dans le domaine du médicament. S’appuyant sur les forces tourangelles, le projet Leonardo affiche une ambition nationale et internationale.
« Notre projet est l’aboutissement de la maturité de l’écosystème tourangeau. Cela fait des années qu’on laboure le terrain pour susciter de l’entreprenariat », souligne Fabien Riolet, directeur général de Polepharma. Le cluster, qui représente la moitié de la production pharmaceutique française, s’est associé à Findmed, consortium de 18 instituts Carnot en santé, et à la structure d’accélération Brains Venture. Les trois acteurs vont mettre leurs expertises scientifiques, industrielles et entrepreneuriales à disposition de projets de sociétés innovantes dans les molécules, les bioprocédés, les dispositifs médicaux, ou encore l’intelligence artificielle. « Nous ciblons des projets très en amont, issus du milieu universitaire, et qui pourront déboucher ou non sur la création d’une start-up, décrit Damien Salauze, directeur des opérations de Findmed. Nous nous intéressons aussi aux jeunes entreprises qui ont besoin de se développer. Et enfin, aux ETI qui veulent collaborer avec le monde académique pour répondre à des problématiques spécifiques. » L’objectif est d’« augmenter les chances de succès, aller plus vite et plus loin », résume Fabien Riolet.
« Intelligence collective »
Le projet Leonardo se matérialisera par la création de la Health Tech Station. « Ce bâtiment de 5.800 m2 comprendra un incubateur de 2.300 m2 et 1.200 m2 de laboratoires L1 et L2, détaille Samuel Dominique, porteur du projet. Des représentants de banques d’affaires, de cabinets d’avocats, des experts-comptables seront présents. Ce guichet unique permettra de faire ressortir les compétences immenses dont nous disposons ici et qui sont peu connues au niveau local et national. Ce lieu va par ailleurs permettre à des ETI et des pharmas de financer elles-mêmes des technologies qui les intéressent, par exemple en bioproduction. » L’idée est également de développer un « esprit campus » avec l’université de Tours et le Bio3 Institute, à la fois usine de bioproduction et centre de formation. Le projet n’attendra pas la livraison du centre, prévue dans deux ans, pour se concrétiser. Le travail d’accompagnement commencera en septembre prochain. « Nous allons monter progressivement l’équipe qui animera la Health Tech Station sur la partie maturation, incubation et accélération, et commencerons à affûter l’offre de services. Nous serons complètement opérationnels le jour de l’ouverture », annonce Fabien Riolet.
Muriel Pulicani