GSK, nouveau membre du Paris Saclay Cancer Cluster

Une nouvelle Big Pharma rejoint le Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC). GSK vient d’annoncer un engagement de 2,5 millions d’euros en faveur de l’oncocluster.
« Le PSCC est le premier oncocluster français, avec un impact européen mais aussi mondial. Il était essentiel pour GSK d’en faire partie pour soutenir à la fois l’innovation et la recherche en oncologie. Nous partageons tous le même objectif de lutter contre les cancers, » a déclaré Thibault Desmarest, président de GSK en France, au moment de l’annonce.
C’est en 2022 que le PSCC a été créé par cinq fondateurs : l’Université Paris-Saclay, Sanofi, l’Inserm, l’Institut Polytechnique de Paris et Gustave Roussy, rejoints par des partenaires de la première heure : l’AP-HP, l’Institut Curie, Medicen et Unicancer. Outre Sanofi et maintenant GSK, il compte également comme partenaires industriels Servier, Ipsen et Merck. Unique en France, le PSCC a été la première de ces structures à être labellisée dans le cadre du Plan Santé France 2030. Son ambition : orchestrer des interactions fortes entre chercheurs, patients, professionnels de santé, start-up, PME, Big Pharma et investisseurs au sein d’un écosystème dynamique, intégré, vertueux et dédié à l’oncologie. Il s’agit ainsi de changer le destin de millions de patients luttant contre le cancer et de positionner la France et l’Europe à la pointe de l’industrie pharmaceutique mondiale. A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, Emmanuel Macron s’est d’ailleurs rendu le 4 février dernier à Gustave Roussy et au Paris-Saclay Cancer Cluster (PSCC), venant confirmer le maintien des financements dans le cadre du plan France 2030 (100 M€ de financements publics).
Un campus de 100000 m2 en 2032
Basé à Villejuif au sud de Paris, le PSCC se situe au cœur de l’un des plus importants campus scientifiques et technologiques d’Europe. Il a bâti une constellation de plus de 150 entités publiques et privées, composées d’experts internationaux, s’appuyant sur des technologies et ressources pour transformer les découvertes scientifiques en solutions tangibles industrielles. « Le PSCC incarne cette ambition en plaçant les patients au centre de notre action, précise son président, le Pr Eric Vivier. Nous avons développé en 2024 le biocluster et sommes désormais au cœur du réacteur, installés sur Campus Grand Parc, à quelques dizaines de mètres de Gustave Roussy. » L’ensemble va se déployer sur 100 000 m2 à l’horizon 2032, dont 21500 m2 sont déjà disponibles aujourd’hui. Le PSCC se mobilise pour devenir une référence mondiale en matière d’intégration entre recherche fondamentale et clinique et innovation industrielle, à l’instar du Kendall Square de Cambridge (Massachusetts), jouxtant Boston.« Sur un seul et même site, toutes les disciplines et activités sont réunies pour plus d’efficacité dans les soins à destination des patients et les interactions entre médecins, chercheurs et partenaires industriels. Ensemble, nous transformons les idées audacieuses, les découvertes issues de la recherche française en traitements concrets pour les malades du monde entier vivant avec le cancer. », a commenté le Pr Fabrice Barlesi, Directeur général de l’hôpital de Gustave Roussy. Aujourd’hui, cinq plateformes technologiques ont été abondées par le PSCC, dont AMMICa centrée sur de l’analyse moléculaire de la cartographie des cellules tumorales et entourant l’environnement tumoral et CellAction sur la thérapie cellulaire et génétique.
118 M€ levés par 13 start-ups
« L’année 2025 s’annonce clef avec l’arrivée des acteurs de l’écosystème sur le site que nous préparons pour répondre à leurs besoins : infrastructures et plateformes partagées, « central lab. », offrant une gamme complète de services d’aide à la recherche afin que les solutions innovantes arrivent en clinique dans les meilleurs délais et à coûts maîtrisés », a précisé le Professeur Vivier. Le PSCC soutient déjà 61 projets innovants en oncologie, se répartissant quasi à l’équilibre entre biotechs (dont HEPHAISTOS-Pharma et EnnoDC) et medtechs. Les premières développent de multiples approches thérapeutiques, les secondes des technologies pour fluidifier le parcours patient. Parmi ces start-ups, « 13 d’entre elles ont levé un total de 118 millions d’euros, dont 90 % en 2024 », a précisé Benjamin Garel, Directeur général du PSCC.
L’oncocluster propose un accompagnement de ces jeunes pousses sur l’ensemble des aspects qui permettent de transformer les résultats de la recherche en projet industriel, que ce soit au niveau du montage de la société, de son financement mais aussi du développement de ses activités sur le plan technologique : amélioration du process pour créer un médicament par exemple ou pour mettre sur le marché un outil de diagnostic ou un dispositif médical, ou encore avoir accès à des échantillons de patients.
Et le PSCC souhaite en 2025 attirer d’avantage d’experts internationaux, ainsi que des talents, tout en impliquant les industriels de la Medtech.
Christine Colmont