Douleur : une alliance pour une solution globale
UPSA, Remedee Labs et la Fondation Institut Analgesia ont choisi de valoriser mutuellement leurs approches complémentaires pour proposer une offre globale de traitement de la douleur aux professionnels de santé et aux patients.
A l’occasion du colloque Douleur organisé par Pharmaceutiques, le laboratoire UPSA, la start-up Remedee Labs et la Fondation Institut Analgesia sont revenus sur leur alliance, présentée plus tôt cette année. Celle-ci vise à proposer une offre de traitement de la douleur reposant sur « une approche holistique et complémentaire, capable de conjuguer à la fois des médicaments et des solutions innovantes reposant sur d’autres technologies de santé, notamment digitales, explique Laure Lechertier, directrice accès au marché, affaires publiques, communication et RSE du groupe UPSA. Il est important d’avoir un esprit de co-construction et collaboratif pour améliorer la qualité de vie des patients douloureux, en proposant des solutions concrètes, efficaces et relevant le défi de l’innovation. »
Un dispositif de neuromodulation
Dès février dernier, UPSA et Remedee Labs annonçaient leur partenariat afin que soient proposées conjointement aux professionnels et aux patients une approche combinant les médicaments d’UPSA à base de paracétamol et la solution connectée développée par la start-up, créée à Grenoble en 2016. Son bracelet Remedee Well, dispositif de neuromodulation par ondes millimétriques stimulant la sécrétion d’endorphines, a obtenu l’an dernier une « Breakthrough Device Designation » de la part de la FDA dans la fibromyalgie ; la start-up compte sur un statut de dispositif médical mi-2024 et un remboursement en France mi-2025. Un partenariat a déjà été conclu avec Generali pour assurer une prise en charge de sa solution sur un volet « bien-être ». Mais ce dispositif n’est que l’une des composantes du « parcours patient » que veut construire la société, fondé sur une « approche biopsychosociale pour améliorer la qualité de vie du patient dans le temps », indique son chief business officer Gilles Litman. En complément du bracelet, le patient bénéficiera aussi d’un accompagnement personnalisé et d’un programme d’éducation thérapeutique… s’appuyant notamment sur les contenus développés par l’Institut Analgesia.
Une application d’accompagnement
La première application d’Analgesia, eDOL, a été conçue pour faciliter le suivi des symptômes dans le cadre d’une étude de cohorte nationale ; 1 700 patients dans 22 centres participent déjà à ce programme. Mais c’est la version « simplifiée » de cet outil, Apaisia, prenant la forme d’un serious game et destiné à l’accompagnement des patients non suivis dans une structure douleur chronique, qui entre dans le champ de l’alliance avec UPSA. « L’Institut Analgesia apporte la très grande pertinence de sa solution, en adéquation avec les besoins des patients, associée la légitimité de l’expertise », salue Laure Lechertier. « Plus de 400 contenus différents, allant de l’ETP à des exercices de respiration ou de méditation, sont en cours d’intégration dans l’outil, dont l’expérimentation auprès des patients devrait démarrer en septembre prochain », annonce Alice Corteval, directrice opérationnelle de la Fondation.
Julie Wierzbicki